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Édito

Un nouveau monde se dessine

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Alors que le cyclone Irma a ravagé les Antilles la semaine dernière, plus que jamais les changements climatiques se traduisent par des catastrophes d’une ampleur sans précédent dont les conséquences se font sentir pour les plus démunis. Le premier ministre islandais ou celui des îles Fidji, président de la COP 23, la Maire de Paris, qui préside le C40 Cities Climate leadership, et le maire de São Paulo, sixième plus grande ville du monde avec 12 millions d’habitants, intervenaient lors de l’ouverture du Global Positive Forum le 1er septembre à  la Seine musicale à Paris.

Une journée pour propager ce concept d’innovation positive porté par Jacques Attali, président de la Planet Positive Fondation, et Richard Attias, le président exécutif de ce Forum. Organisée sous le haut patronage du Président de la République, la journée était introduite par le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno le Maire. Et des groupes de travail se réuniront pendant six mois pour élaborer des propositions et solutions concrètes en faveur des générations futures dans les domaines de l’éducation, la santé, l’énergie, la finance, l’environnement, le territoire, l’entrepreneuriat. Les résultats de ces travaux seront ensuite présentés les 8 et 9 mars 2018 à Emmanuel Macron lors de la 2èmeme édition du Global Positive Forum.

Le rôle de l’Etat est essentiel pour faire émerger les valeurs de partage et de circularité de l’économie, “pour vaincre l’inégalité et trouver plus d’efficacité sociale” comme le dit le maire de São Paulo, João Doria, valeurs dans lesquelles se reconnaît la génération Y (1980-2000). Les grands groupes et les Pme innovantes ne sont pas les moins actifs au service de cette « croissance inclusive ».

Entre autres industriels, Jean-Paul Agon, le PDG de L’Oréal a témoigné de son implication forte dans cette voie. L’Oréal, un groupe international de 80 000 collaborateurs dont 85 % de non français réalise un CA de 100 Mds d’euros. « L’Oréal existe depuis cent ans et nous ajoutons aujourd’hui une  troisième dimension : chaque nouveau produit aura un impact sociétal et environnemental positif. C’est un vrai changement de paradigme. En 2016, 82 % des nouveaux produits ont déjà  un impact socio-environnemental. Et fin 2016, nous arrivons déjà à 70 % de réduction d’émissions de CO2 alors que dans le même temps le volume de production a augmenté de 29 %. Avec un milliard de consommateurs dans le monde, nous pouvons offrir aux citoyens de faire des choix de consommation durable. Le groupe a également mis en place au niveau monde une convention santé universelle. Le coût de cette transformation est très raisonnable et l’impact est positif. Deux choses sont nécessaires : de la conviction et une détermination organisée».

Cédric Villani, interrogé sur la physique quantique et les futurs ordinateurs quantiques, encore aux prémisses, a évoqué l’impact des Qbits en matière de cryptographie ou de redéfinition d’unités de mesures universelles (comme le mètre). Le mathématicien vient d’être chargé de réfléchir à  la problématique de l’IA (Intelligence artificielle) par le Premier ministre, Edouard Philippe, et le secrétaire d’Etat au Numérique, Mounir Mahjoubi. Le député LREM de l’Essonne, décoré de la Médaille Field et du prix Fermat, est également président de la Commission des Lois et de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) de l’Assemblée nationale et du Sénat.

Laurent Alexandre est bien sûr intervenu de façon fracassante pour présenter les business model des géants américains dans le domaine de la neuroélectronique, tel Facebook qui prétend d’ici 2019 lancer le premier prototype de casques télépathiques nous permettant de communiquer de manière cinq fois plus rapide, ou encore Neurolinc, l’une des sociétés d’Elon Musk, dont le projet est d’implanter des neuroprocesseurs pour augmenter les capacités de mémoire et de quotient intellectuel dans le cerveau des êtres humains afin de lutter contre la domination de l’IA. Un modèle qui s’appliquera d’ici trente ans aux générations aujourd’hui en maternelle selon le médecin-entrepreneur. « Les parents choisiront la fusion avec l’IA plutôt que la vassalisation» parie-t-il, adoptant pour sa part cette option, parce que dit-il “l’IA deviendra dominante autour du Pacifique (en Californie et en Chine) et non en Europe”. C’est à  un « véritable choc philosophique, politique et sociétal» que sont confrontés les pays pour faire face à ce « tsunami technologique».

Thomas Pesquet, de retour sur Terre après sa mission de six mois sur la plate-forme spatiale internationale, a montré lui aussi des images sans précédent de ces moments de vie en apesanteur dont le plus intense a été pour lui la sortie hors de la navette pour effectuer une réparation. Il était chargé à bord d’expérimentations en biologie. Vues de 400 km d’altitude, les frontières géopolitiques terrestres s’effacent, les nappes de pollution sont visibles. Il a fait part de sa conviction dans des valeurs de solidarité et de partage entre les hommes de la planète Terre, lui qui se prépare déjà à de futures missions sur Mars d’ici trente ans.

Ekopo.fr

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