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Santé humaine

Édito

Sanofi s'allie avec Google Life Sciences

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« En tant que leader mondial dans le traitement du diabète, nous avons à la fois le devoir et l’engagement de proposer des solutions intégrées aux personnes atteintes de cette maladie », a expliqué le Dr Olivier Brandicourt, directeur général de Sanofi, dans le communiqué annonçant le 31 août la collaboration que Sanofi nouait avec Google Life Sciences pour améliorer les résultats cliniques dans le domaine des diabètes de type 1 et 2.

Cette collaboration permettra de combiner le leadership de Sanofi dans le domaine des traitements et des dispositifs médicaux dans le diabète, notamment des lecteurs de glycémie innovants, à l’expertise de Google en matière d’analyse de données, d’électronique miniaturisée et de puces de faible puissance. Actuellement, la division Life Sciences de Google fait des tests sur des prototypes de lentilles cornéennes « intelligentes » munies de puces et de capteurs miniaturisés qui mesurent chaque seconde le glucose contenu dans les larmes. Autre projet en cours : une plate-forme nanodiagnostic pour la détection précoce des maladies…

« Nous avons développé un savoir-faire en matière de solutions intégrées et holistiques associant médicaments, dispositifs médicaux, technologies et services », a précisé Pascale Witz, vice-président exécutif de Sanofi, qui dirigera l’entité mondiale Diabète et Cardiovasculaire dans le cadre de la nouvelle structure organisationnelle du groupe, répartie en cinq entités mondiales, qui sera mise en place en janvier 2016. La division Life Sciences de Google combine pour sa part les savoir-faire dans le domaine de la biologie, de la chimie, de la physique, de la médecine, de l’ingénierie électrique et de l’informatique. Andy Conrad, son directeur général envisage « des méthodes plus proactives et efficaces de contrôle du diabète », notamment en ce qui concerne la glycémie sanguine et les niveaux d’hémoglobine A1c, les informations rapportées par les patients, les régimes médicamenteux et les dispositifs de détection.

À l’heure où l’on assiste à une véritable pandémie mondiale du diabète – le nombre de personnes atteintes passera de 382 millions à 592 millions à l’horizon 2035, selon de la Fédération internationale du diabète pour les patients atteints du cette maladie –, c’est un véritable espoir. Faciliter la gestion du diabète réduirait le risque de complications, améliorerait les résultats et abaisserait le coût des soins.

À la surprise générale, Google annonçait le 11 août que le groupe deviendrait une des sept filiales de la holding Alphabet à compter de 2016. Pourquoi Alphabet? Selon Le Monde, c’est un jeu de mots sur « alpha », qui désigne dans le jargon financier un retour sur investissement supérieur à la normale, et « bet », qui signifie « pari ». « Les entités déficitaires, qui travaillent sur des projets à très long terme, comme Calico (lutte contre le vieillissement) et le laboratoire Google X (voitures sans pilote, lunettes connectées, projets biomédicaux ou sur les énergies renouvelables) seront plus clairement identifiées dans les bilans financiers » précise le quotidien. Optimisation fiscale et défense contre des procédures en cours, telles sont les explications invoquées pour ce changement de nom. En effet, le moteur de recherche de Google est la cible d’une enquête de la Commission européenne pour abus de position dominante et, aux États-Unis, les bruits courent sur le risque qu’il soit démantelé comme le fut, en son temps, le géant ATT.

I THÉRÈSE BOUVERET RÉDACTRICE EN CHEF DE BIOTECH.INFO 3.0