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Pourquoi la France doit miser sur la Health Tech ?

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France Biotech, une association qui  rassemble 160 entreprises de santé, présente une étude réalisée par le Boston Consulting Group (BDG) «  La French Health Tech : faire de la France un leader dans le domaine de la santé ». Ce rapport examine les atouts de la recherche et des entreprises de Biotech, Medtech et Digital Tech dans le secteur des sciences de la vie, pointe aussi ses difficultés et émet 15 propositions pour faire advenir le potentiel de la French Health Tech qui « pourrait générer 40 milliards d’euros de CA par an et 130.000 emplois supplémentaires d’ici 2030, dynamisant la croissance et l’emploi français ».

« La France dispose aujourd’hui d’une exceptionnelle dynamique en matière de Health Tech avec plus de 600 entreprises bien positionnées sur ce créneau de l’innovation santé. Les 20 premières d’entre elles développent des produits prometteurs qui pourraient concerner à terme 11 millions de patients en France et 250 millions dans le monde » écrivent les auteurs.

L’excellence de la recherche est un des atouts indéniables de la France,  4ème pour le nombre de  prix Nobel et 2ème pour celui des médailles Field. « La France est ainsi le seul pays en dehors des Etats-Unis à figurer dans le Top 10 mondial des centres de recherche en santé avec deux établissements, l’INSERM et l’AP-HP ». Avec de nombreux dispositifs publics de financement (CIR, BPIfrance, statut JEI et programmes du PIA), c’est aussi le pays qui bénéficie le plus d’aides à l’amorçage des entreprises innovantes. Alors qu’elles produisent 2,4 fois plus d’innovations que les quatre plus grands groupes pharmas hexagonaux, seules deux start-up sont valorisées plus d’un milliard d’euros (contre 70 aux Etats-Unis). Autre point critique : 68 % des essais cliniques des Top Health Tech sont réalisées uniquement à l’étranger. En cause la lenteur des autorisations ou des validations.

Le diagnostic est connu : «Ces start-ups issues de la Health Tech rencontrent des défis spécifiques : des besoins en capital importants liés à un temps de développement très long et associés à de lourds enjeux techniques et industriels, des questions spécifiques de transfert de technologie entre le public et le privé et des besoins d’expertise plus importants que pour le digital. La Health Tech est également encadrée par l’imposante mais légitime réglementation qui encadre le secteur» note le rapport. Reste à prendre les mesures et vite. France Biotech et le BCG formulent quinze propositions en matière de financement, d’expertise, de transfert de technologie et de réglementation, à discuter avec tous les acteurs et ministères concernés.  « La compétition internationale s’intensifie, avec l’arrivée de nouveaux acteurs, notamment asiatiques, qui viennent disputer l’hégémonie américaine sur le créneau de l’innovation santé. La France doit rapidement bouger les lignes pour s’imposer comme un leader mondial de la Health Tech et en récolter tous les bénéfices médicaux, sociaux et économiques ».