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Les perspectives françaises en Iran dans le secteur de la e-santé

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christophe-lorieux (3)

Editeur de logiciels e-santé et membre de la délégation santé du Medef International qui s’est rendue à Téhéran, j’ai participé au déjeuner avec le ministre iranien de la santé, le Dr Haschemi, lors de sa venue en France le 28 janvier. Les entreprises innovantes telles que Santech voient un vrai potentiel dans ce pays qui possède des atouts indéniables. Il me semble par ailleurs, qu’il existe une réelle complémentarité entre nos savoir-faire respectifs en termes d’e-santé.

Doté d’une main-d’oeuvre hautement qualifiée, d’infrastructures modernisées et en plein essor, l’Iran est probablement le pays le plus avancé de sa région pour ce qui concerne l’offre de soins. Les investissements à venir et la volonté des dirigeants iraniens d’améliorer la santé de la population notamment grâce au digital devraient lui permettre d’accroître son avance et de rester le pôle d’excellence qu’il est aujourd’hui.

Les facteurs de risques et les faiblesses de son système, tels que la difficulté d’accéder aux soins dans les zones rurales ou l’hyper urbanisation, sont autant d’opportunités pour développer la télémédecine et la prévention par le digital via des solutions plus efficaces et moins coûteuses.

La notion de patient connecté n’est pas encore une réalité, mais les infrastructures nécessaires à son essor sont en cours de déploiement (DMP, dispositifs mobiles sécurisés pour les médecins, carte d’assurés, …). Le taux d’équipement en smartphones, constitue aussi un levier sur lequel on pourra s’appuyer.

En résumé, l’Iran est un territoire propice au développement de l’e-santé et peut s’appuyer sur une infrastructure de qualité qui en assurera et renforcera l’efficacité. Des innovations majeures peuvent y naitre et il est donc envisageable non seulement d’y déployer nos innovations, mais aussi d’y nouer des partenariats fructueux avec des entreprises technologiques de haut niveau, pour développer des offres de rupture.

Nous pourrions poursuivre ce processus sous l’égide de l’Etat français en proposant un projet de recherche et d’expérimentation bilatéral, financé ou appuyé par nos deux gouvernements et/ou couvert par la Coface, qui permettrait de renforcer sur la durée les liens entre les filières française et iranienne, tout en ouvrant des perspectives intéressantes pour améliorer la santé des populations concernées.

Nous devons répondre aux enjeux de santé publique auxquels tous les pays modernes sont confrontés : prévention et suivi des maladies chroniques, mise en place d’une politique de prévention pour les jeunes populations (vaccination, alimentation et gestion des facteurs de risques) ou encore le déploiement de la télésanté dans les territoires ruraux.

Concernant l’Iran, ceci pourrait s’envisager : via des académiques pour l’évaluation et la définition du cadre, via des start-up pour les composants innovants (logiciels embarqués, gestion de données de santé, intelligence artificielle et capteurs) et via des industriels pour le déploiement.

Tribune libre de Christophe Lorieux
Président Fondateur de Santech