Santé humaine

Brève

Les gènes du coup de soleil

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Notre capacité à bronzer lorsque nous sommes exposés aux ultra-violets est liée à la pigmentation de notre peau, elle-même liée à la production de mélanine par nos mélanocytes. Les personnes qui ont tendance à attraper des coups de soleil au lieu de bronzer sont aussi celles qui sont le plus susceptibles de développer un cancer de la peau, de type mélanome, carcinome basocellulaire ou carcinome à cellules squameuses. En France, carcinomes cutanés et mélanomes sont parmi les cancers les plus fréquents, avec près de 60 000 nouveaux cas par an, selon les chiffres de la Ligue contre le cancer. Une étude scientifique publiée dans Nature Communications révèle que ces prédispositions aux coups de soleil ou aux cancers de la peau ont leur origine dans notre patrimoine génétique.

Une équipe de chercheurs britanniques a identifié vingt gènes impliqués dans la survenue des coups de soleil et le risque de cancer de la peau. Mario Falchi, du King’s College de Londres, et ses collaborateurs ont pour cela étudié les génomes de près de 180 000 individus de type européen, dont 120 000 enregistrés dans la banque de données Biobank. Leur analyse a confirmé la présence de 6 gènes déjà connus pour moduler la capacité à bronzer et de 4 autres qui déterminent notre phénotypes (pigmentation de la peau, des cheveux ou des yeux). L’étude a également mis en évidence 10 nouveaux gènes qui conditionnent notre risque face à l’exposition solaire. Si certains d’entre eux sont impliqués dans la synthèse de la mélanine, d’autres n’ont pas de lien avec notre pigmentation ou notre aptitude à bronzer. Cette étude a donc permis d’identifier de nouvelles régions du génome probablement liées au risque de développer un cancer cutané. Elle établit également l’existence d’un lien génétique entre brûlures et cancer de la peau lors de l’exposition solaire.

Alessia Visconti et al. (mai 2018) Nature Communications Article number:1684 (2018)