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Le Prix Marcel Dassault 2016 récompense Nicolas Glaichenhaus

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Pour la 5e année consécutive, la Fondation FondaMental et le Groupe Dassault s’unissent pour soutenir les travaux de recherche les plus prometteurs dans les maladies mentales.

Le Prix Marcel Dassault 2016 a récompensé Nicolas Glaichenhaus, professeur d’immunologie à l’Université de Nice-Sophia Antipolis. Il dirige depuis 2003 une unité mixte Inserm-Université intitulée “Immunologie des maladies allergiques, auto-immunes et infectieuses” et une équipe de recherche à l’Institut de Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire à Sophia Antipolis depuis 1991.

a gauche , Nicolas , au centre le Pr Leboyer
à gauche , Nicolas  Glaichenhaus,  au centre le Pr Marion Leboyer

Le chercheur et son équipe travaillent à la mise au point d’un algorithme, un programme informatique qui, à partir des résultats d’analyses de sang de patients schizophrènes, pourrait prédire l’efficacité des antipsychotiques qui leur sont prescrits. En effet, il existe un lien entre certaines maladies psychiatriques et les cytokines – messagers moléculaires permettant la mobilisation des cellules du système immunitaire lors de l’attaque par un pathogène. De nouvelles études ont révélé que des dysfonctionnements de la réponse immunitaire et inflammatoire pourraient participer au développement de troubles psychotiques.

Selon RTFlashCette corrélation entre maladies psychiatriques et système immunitaire a été retrouvée dans plusieurs études“, ajoute Nicolas Glaichenhaus. “L’une d’elles a montré que l’administration de cytokines à des patients atteints de cancer donnait des résultats spectaculaires. Mais certains ont développé une dépression, d’autres ont été sujets à des hallucinations”. Des travaux menés chez la souris ont confirmé ce lien en montrant que les rongeurs à qui l’on administre des cytokines adoptent des comportements proches de ceux d’une personne déprimée : diminution des interactions sociales, prostration, capacité d’exploration affaiblie…

Pour Nicolas Glaichenhaus, la concentration de cytokines dans le sang pourrait permettre de prédire l’efficacité d’un traitement. “Un tiers des patients schizophrènes répond bien aux antipsychotiques, un tiers réagit partiellement et un tiers ne répond pas du tout”, explique le Pr Marion Leboyer, responsable du pôle psychiatrie de l’Hôpital Henri-Mondor à Créteil (AP-HP). « Nous avons trouvé qu’il existe un lien entre la présence en grande quantité d’une cytokine particulière et le fait que les patients aient des délires », rapporte le chercheur lauréat. Les volontaires ont ensuite été répartis en deux groupes : ceux chez qui le traitement a fait effet et ceux qui n’y ont pas réagi. Ces données ont permis de générer un premier algorithme qui permet de prédire avec 75 % de fiabilité si un patient sera réactif ou non à un traitement.