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La nanomédecine européenne s’ancre à Paris

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Pr Jacques Lewiner présente le projet de métamorphose de l'ESPCI à la Mairie de Paris :  les bâtiments s'agrandiront de 29 000 à près de 40 000  m2 d'ici 2022
Pr Jacques Lewiner présente le projet de métamorphose de l’ESPCI à la Mairie de Paris :
les bâtiments s’agrandiront de 29 000 à près de 40 000 m2 d’ici 2022

Le siège de l’ETPN, la Plate-forme Technologique Européenne de la Nanomédecine, s’établit à Paris, à l’ESPCI Paris Tech.

Créée par la Commission européenne en 2005, l’ETPN fédère les acteurs européens de la nanomédecine (industriels, PME et des instituts de recherche clés) afin de mieux orienter la recherche fondamentale vers les besoins du marché. En 2014, elle comptait 150 membres dans 29 pays.

L’Europe devient un environnement compétitif et durable de la nanomédecine. Plus de 1500 acteurs sont recensés sur la NanoMed Map.

Aux côtés des industriels tels que Philips, GE Health Care, UCB, Siemens, Biomérieux, Bracco Imaging SpA, on trouve des PMEs comme Nanobiotix ou Onxeo et des laboratoires de recherche académiques de pointe : KTH, EPFL, Fondation Helmholtz, Fraunhofer, Tecnalia.

La plateforme présente un fort potentiel de croissance : la communauté industrielle de nanomédecine européenne est estimée à plus de 500 PMEs. Dans ce domaine en particulier, les PMEs sont les vecteurs d’innovation, au coeur de la politique de la Communauté Européenne dans le programme H2020. Entre 2007 et 2013, la CE a investi plus de 500 millions d’euros dans plus de 130 projets en Europe.

Cet ancrage européen à Paris prouve à quel point la France, qui dispose déjà de nombreux centres de recherche académiques, plateformes publiques-privées, un tissu dense de PME novatrices, est une « terre d’accueil » pour les filières de pointe comme la nanomédecine. L’ESPCI est une remarquable Grande école d’ingénieur et un centre de recherche de renommée internationale. Elle abrite 9 unités de recherche de pointe, toutes associées au CNRS, aux frontières des connaissances théoriques et du savoir-faire expérimental. C’est encore un générateur fécond d’innovation pour l’industrie, doté d’une forte culture entrepreunariale, qui peut servir de modèle de « Translation Hub».

Avec deux  français à la tête de l’ETPN – Patrick Boisseau, Président, Responsable du programme nanomédecine au CEA-Leti, et Laurent Levy, CEO  de Nanobiotix, Vice-Président  – , la France « chef de file » de la filière européenne,  possède les atouts pour faire de l’Europe le leader mondial de la nanomédecine.

« Une vague d’innovation arrive et son potentiel industriel est remarquable », déclare Laurent Levy, président de l’un des 8 groupes de travail de l’ETPN, dédié au business development, Patrick Boisseau étant à la tête de celui consacré au nano-diagnostics. En effet, le marché, en plein essor (1), est estimé à 129 milliards de dollars en 2016 (selon Bionest Partners). L’information et la formation du public sur les enjeux des nanotechnologies sont l’un des autres axes de travail de l’ETPN.

AF

Laurent Lévy, CEO de Nanobiotix crédit photo  Thérèse Bouveret
Laurent Lévy, CEO de Nanobiotix
crédit photo Thérèse Bouveret

 

(1)A l’échelle mondiale, 230 produits sont identifiés en nanomédecine et 49 produits sont déjà sur le marché. Près de 200  produits pharmaceutiques sont en cours de développement dont la moitié, en cours d’essais cliniques de phase 2 ou 3.