Non classé

Édito

JE SUIS CHARLIE

Biocitech, Bond'Innov, SPIIL
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur google
Partager sur reddit
Partager sur tumblr
Partager sur pinterest

o-JE-SUIS-CHARLIE-LOGO-facebookPrès de 4 millions de Français ont marché à Marseille, Toulouse, Lyon, Nantes et dans des villes de France et du monde entier. Des citoyens, des responsables politiques, 44 chefs d’état étrangers ont défilé dimanche à Paris… Pour rendre hommage aux victimes et affirmer des valeurs telles que la liberté, la démocratie, la République. La France est en état de choc.

Le massacre a fait 17 morts en deux jours, douze journalistes lors de la fusillade à Charlie Hebdo par les frères Bouachi le 7 janvier, une policière à Montrouge et cinq civils dans l’hyper casher de la Porte de Vincennes, exécutés par leur frère d’arme Amedy Coulibaly. Des hommes aguerris qui tuent au nom d’Allah, se revendiquant d’Al Qaïda au Yemen. Et qui ont été abattus par le GIGN.

Tous Charlie. Dans toutes les villes, de toutes parts, les gens sortent pour partager leur émotion. Biotechinfo 3.0 fait sien le communiqué commun signé de plusieurs syndicats de journalistes dont le SPIIL (Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne, quelques heures après la tragédie :

« L’honneur de la communauté des éditeurs est d’affirmer plus que jamais sa solidarité avec ses amis de Charlie Hebdo pour la défense et l’illustration de la liberté de la presse.

Il est aussi de déclarer qu’elle ne cédera jamais aux menaces et aux intimidations faites
aux principes intangibles de la liberté d’expression...»

Nous avons marché dimanche parmi les millions de Français qui veulent faire reculer le spectre de la guerre civile. Pour affirmer tous ensemble que la société restera unie et solidaire de ces musulmans français qui réprouvent l’horreur commise au nom du Prophète.

Les journalistes algériens des années 1990 ont vécu ces morts quotidiennes de leurs confrères quand le GIA avait pour fatwa de tuer les journalistes. Ce que rappelait le directeur de la rédaction d’El Watan, Omar Belhouchet, solidaire des caricaturistes de Charlie. Submergés par l’émotion, ils restent sans voix face à la « pieuvre du terrorisme » qui resurgit.

Comment éviter le communautarisme de ces jeunes générations de nationalité française dont l’intégration à la société française est un échec ? Sinon en leur tendant la main pour les aider. C’est ce que fait Latifa, la mère du militaire tué par Mohamed Merah à Montauban. Elle a créé une association pour mener ce combat et éviter la violence.

A Biocitech, nous sommes en Seine-Saint- Denis, un des départements franciliens les plus touchés par le chômage. L’action menée par les pouvoirs publics, les collectivités locales, les entreprises modifie la donne économique dans le « 9-3 » qui compte la plus forte proportion d’immigrés en France métropolitaine. Former les jeunes à des métiers d’avenir, aider à l’essor de start-ups nord-sud comme le fait l’incubateur Bond’Innov, créer des emplois. Il faut faire reculer cette construction identitaire qui amène les frères Bouachi, après un passage en prison pour délinquance, à devenir des recrues pour le djihadisme, à subir l’endoctrinement par des mouvements salafistes, puis la déshumanisation lors des premiers combats en Syrie, en Irak, et enfin à mourir « en martyrs ». Que ces jeunes Français aient un espoir dans l’avenir !

I THÉRÈSE BOUVERET RÉDACTRICE EN CHEF DE BIOTECH INFO 3.0