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Entre la biologie de synthèse et la biologie de garage : un continuum

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http://2100.org/tv/3107/festival-vivant/

 

Les interventions lors de la journée Biologie de synthèse/Biologie de garage ont été mises en ligne sur le site de l’Assocation Prospective 2100 présidée par le prospectiviste Thierry Gaudin. Philippe Marlière, co-fondateur de la société Isthmus et de Global Bioénergies a engagé un processus industriel pour produire de l’isooctane biosourcé à partir de la biologie de synthèse dans le cadre de la transition énergétique. Il abondait dans le sens de Christian Huyghe, Directeur scientifique adjoint agriculture à l’INRA pour lequel la destination de la BS est de répondre aux besoins des systèmes agricoles durables.

De jeunes scientifiques ont expliqué l’essor de la biologie de garage, un mouvement appelé Do It Youself (DIY). Dans le cadre de l’Université Paris Sud (Saclay-BioHacking), Sylvie Lautru encadre les étudiants quiparticipent au concours IGEM du MIT. Et à Paris, le CRI, un laboratoire dirigé par François Taddéi accueille 20 étudiants par an pour participer à des équipes de recherche pluridisciplinaires en biologie. Un effectif très faible comparé au nombre d’étudiants de Paris-Descartes. Il y a de plus en plus un continuum entre les deux systèmes, constate l’un des participants .

Open Science

En France, les jeunes chercheurs n’ont guère de perspectives de se faire embaucher dans des grands laboratoires de recherche, et pourtant trente ans c’est l’âge où les inventeurs sont les plus créatifs.“ D’où l’idée de créer des laboratoires tels que la Paillasse, né dans un squatt à Ivry sur Seine il y a quatre ans, et de s’équiper en récupérant du matériel de labos. Thomas Landrain, fondateur de la Paillasse, et lauréat du concours IGEM, a mis au point avec une équipe motivée un procédé de fabrication d’encres à partir de bactéries. La société Pili Biotech qu’il a créée en 2014 a établi un partenariat de recherche avec l’industriel BIC.

Ce mouvement de Biohacking essaime en Europe : il y a une trentaine de communautés inspirées de la Paillasse et notamment le Hackuarium de Lausanne. “ La BS que nous pratiquons consiste à prendre ce qui existe, à l’améliorer dans la limite de nos capacités, et le partager”. C’est le principe de l’open science. Créé avec un logiciel open source, un dispositif médical low cost permet de diagnostiquer la malaria et de transmettre à distance les résultats permettant, par exemple, en Afrique de pouvoir soigner les gens à distance. Un modèle enthousiasmant pour de jeunes ingénieurs ou chercheurs.

Thérèse Bouveret