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De nouveaux antibiotiques dans les océans

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« Cent quatre-vingts espèces différentes d'éponges ont été répertoriées en Polynésie française», explique Cécile Debitus, directeur de recherche à l'Institut de recherche et de développement (IRD). « On en a répertorié 40 % de très rares. » ©IRD/S. Petek
« Cent quatre-vingts espèces différentes d’éponges ont été répertoriées en Polynésie française», explique Cécile Debitus, directeur de recherche à l’Institut de recherche et de développement (IRD). « On en a répertorié 40 % de très rares. » ©IRD/S. Petek

Les antibiotiques de demain pourraient bien venir de la mer, si l’on en croit les recherches menées par Cécile Debitus, directeur de recherche à l’Institut de recherche et de développement (IRD), dans le cadre du projet Pomare.

Ces scientifiques ont parcouru les fonds marins de Polynésie pour répertorier dans un premier temps les éponges du fenua. “Cent quatre-vingts espèces différentes d’éponges ont été répertoriées”, explique Cécile Debitus.

Les chercheurs ont étudié en particulier l’éponge qui s’appelle Leucetta chagosensis. C’est une éponge jaune fluo que vous avez peut-être déjà croisée sous l’eau lors de plongées. Elle vit essentiellement sur les pentes externes des îles de la Société et des Tuamotu et a développé un remarquable système de défense chimique contre les agressions biologiques externes.

Ce mécanisme de défense prend la forme d’un biofilm. Il est contrôlé par le quorum sensing, mécanisme qui permet la communication entre les bactéries. “Quand les bactéries vont trouver une surface pour s’installer, elles vont communiquer ensemble pour former le biofilm, c’est ce qui contrôle aussi la pathogénicité (mécanisme par lequel la bactérie rend malade)”, précise Cécile Debitus.

Mais le plus étonnant est que ces éponges se défendent contre ces agressions en stoppant la communication entre les bactéries, mais sans les tuer, ce qui empêche l’apparition de phénomènes de résistance batérienne.

“On va passer aux tests in vivo sur le poisson en particulier. Après il va falloir trouver une méthode de production de la molécule”, précise Cécile Debitus. “Il y a encore quelques années de travail avant d’aboutir à un produit final”.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

http://www.rtflash.fr/nouveaux-antibiotiques-dans-oceans/article