Medtech

Édito

Cybersécurité renforcée

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Marisol Touraine a rendu visite à la société Pixium Vision le 22 avril. Une société  de biotechnologies parmi les plus innovantes en France qui développe des systèmes de restauration de la vision (SRV). La société, associée à GenSight Biologics et à la Fondation Voir et Entendre (qui développe le potentiel scientifique et médical de l’Institut de la Vision), a bénéficié en janvier 2015 d’un financement de 6,9 M pour le projet Sight Again, doté de 18,5 M€ dans le cadre des PIA (Programmes d’Investissement d’Avenir).

Au cours de sa visite, la Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des Femmes a pu échanger avec un l’un des patients équipé du système IRIS, le premier SRV développé par Pixium Vision, actuellement en essai clinique dans la société. Devenu aveugle il y a vingt ans, cet homme est capable de se mouvoir de façon plus autonome et de distinguer des formes et objets. Ce système IRIS est conçu pour les patients atteints de rétinopathie pigmentaire, une maladie irréversible pour laquelle il n’existe pas de traitement et qui touche plus d’un million et demi de personnes dans le monde.

La venue de Marisol Touraine le 22 avril intervient peu après la décision de l’Office Européen des Brevets de maintenir l’un des brevets, sur les 28 familles de brevets de Pixium Vision, controversé par Second Sight, la société américaine concurrente. Un brevet protégeant le dispositif multicouche flexible favorisant le contact et l’électrostimulation des cellules de la rétine intérieure. Pixium Vision a eu gain de cause non seulement en Europe mais également aux Etats-Unis où son brevet est reconnu. Un épisode de la guerre économique qui touche les entreprises.

L’intelligence économique est plus que jamais d’actualité. Par ailleurs, la vie quotidienne des entreprises est rythmée par des attaques informatiques. « Il y a un pillage organisé des informations des entreprises françaises. La situation de l’économie française s’accommode-t-elle de tels pillages ? » s’interroge le sénateur Bruno Sido, président de l’OPECST (Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Techniques) lors de la remise, avec la députée Anne-Yvonne Le Dain, du rapport intitulé « Sécurité numérique et risques : enjeux et chances pour les entreprises ». Un rapport rédigé après une centaine d’auditions qui propose une trentaine de recommandations et un vade-mecum de sécurité à l’usage des entreprises.

La France craint le cyber-sabotage des infrastructures industrielles. En charge de la cybersécurité civile et militaire, l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) s’est vu conférer de nouveaux pouvoirs avec la parution au journal officiel le 27 mars dernier de différents décrets prévus dans le cadre de loi de programmation militaire (LPM) votée en décembre 2013. L’article 22, permet à l’Agence d’imposer des règles de sécurité aux OIV (organisations d’infrastructures Vitales) dont la liste secrète comporte  218 entreprises de différents secteurs stratégiques pour la France. Les arrêtés qui définiront précisément les obligations des OIV, spécifiques à chaque secteur d’activité, seront rédigés à partir de septembre.

Le rapport souligne également la nécessité de développer une culture du numérique (en formant et informant toutes les classes d’âge à l’informatique) et l’éducation à la sécurité. Selon Anne-Yvonne Le Dain, il faut que les entreprises, grandes ou petites, protègent leurs données en installant dans “des cages de Faraday” au sein de leurs locaux d’où les informations ne peuvent filtrer.

Thérèse Bouveret