Marine

Actualité

Biotechs bleues dans le Grand Ouest

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur google
Partager sur reddit
Partager sur tumblr
Partager sur pinterest

Les biotechnologies marines dites « bleues » recèlent un énorme potentiel pour l’innovation et la croissance économique. Dans un contexte de changement climatique et de pression croissante sur les ressources naturelles, elles connaissent un regain d’intérêt grâce aux progrès méthodologiques dans le domaine des bioprocédés et à l’avancée majeure des connaissances sur la biodiversité marine accompagnée de la révolution « omique ». Les ressources biologiques marines constituent une matière première durable pour une exploitation dans divers domaines d’application. Le document Biotechnologies marines dans le Grand Ouest émane du groupe de travail sur les biotechnologies marines de l’Europôle Mer : il vise à analyser les compétences, les acteurs et les principales infrastructures liées à la biotechnologie marine en Bretagne et dans les Pays de la Loire afin d’identifier les forces et les faiblesses du secteur et de proposer des stratégies pour stimuler son développement futur. 

Un domaine d’innovation stratégique

Les biotechnologies marines figurent parmi les domaines d’innovation stratégiques de la Stratégie régionale de soutien à l’innovation (SRI-SI) des deux régions qui cumulent plus de 3 000 km de côtes et disposent de nombreux atouts pour devenir un pôle de compétence majeur sur le sujet. Le Grand Ouest bénéficie de laboratoires de recherche et de formations universitaires en biologie marine et en ingénierie de grande qualité et reconnus au niveau international, d’une dynamique très forte de transfert technologique ainsi que d’un tissu industriel diversifié. Néanmoins, les biotechnologies marines pourraient avantageusement bénéficier d’une meilleure mise en cohérence interrégionale, d’une plus grande synergie des acteurs et de la mise en œuvre de mesures spécifiques. D’abord, une stratégie de communication mutualisée et offensive?; ensuite le soutien à des programmes de recherche interrégionaux, à des infrastructures de recherche et à la recherche fondamentale ainsi que le financement de la preuve de concept. Pour améliorer l’offre de formation, il faudrait développer l’interdisciplinarité, identifier les compétences requises à chaque maillon de la chaîne de valeur « de l’idée aux marchés » et encourager l’implication des entrepreneurs dans l’orientation des cursus. En matière de transfert de technologies, il faudrait élaborer une stratégie nationale de développement des biotechnologies marines, identifier le niveau de maturation des projets (TRL) afin de les soutenir de façon adaptée?; et enfin favoriser l’implantation de laboratoires publics-privés ainsi que les installations de démonstrateurs et de parcs scientifiques.

 

pascalJaouenBDwebcatherineBoyenBDwebÀ g. : Pr Pascal Jaouen, directeur de l’Institut Universitaire Mer et Littoral, Nantes.

À dr. : Catherine Boyen, directrice du Labo­ratoire de Biologie intégrative des modèles marins à la Station Biologique de Roscoff (CNRS-UPMC)