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18 pays champions de la croissance sur les marchés prioritaires de la santé d’ici 2019

Dominique Perrot, IMS Health
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Lors des Rencontres internationales de la santé organisées par Business France le 24 juin, Dominique Perrot, directeur de développement chez IMS Health, a présenté une étude sur les tendances et perspectives des marchés.

Ces 18 pays représentent 75% du marché mondial de la santé et plus de 50% de sa croissance. Parmi lesquels les cinq pays matures : États-Unis, Japon, Allemagne, Italie et Corée. Ensuite les quatre BRICS : Chine, Brésil, Russie, Inde; deux pays européens : Pologne, Turquie; puis deux pays d’Afrique : Afrique du Sud, Algérie; trois pays du Proche-Orient : Arabie Saoudite, Émirats arabes unis, Koweït ; et enfin le Mexique et le Kazakhstan. « Sur 2014-2019, les pays sont en évolution moyenne de 5%, les pays émergents font le double de la moyenne, les États-Unis s’y tiennent, les Européens sont au-dessus, surtout l’Allemagne et l’Italie, les Français en dessous », précise Dominique Perrot. Les dépenses de santé dans les pays sélectionnés en valeur et en pourcentage du PIB ont été retraitées par IMS Health d’après les chiffres de la Banque mondiale en 2013. Les pays matures se distinguent. Parmi eux, les États-Unis tenaient le haut du pavé avec 9 000 $ par habitant, contre 5 000 $ pour la France et l’Allemagne, 4 000 $ pour le Japon et 3 000 $ pour l’Italie. Les autres pays se situent en deçà des 2 000 $, en tête la Corée (1 900 $), puis les Émirats arabes unis et le Koweït (1 400 à 1 600 $), le Brésil et le Kazakhstan (1 000 à 1 200 $).

 

étude IMS Health Dominique Perrot
étude IMS Health Dominique Perrot

Les projections de santé en 2018 mettent en évidence des besoins en santé très différents. (Source : IMS Health)

Un élément différenciant est le prix payé par les patients (Reste à prendre en charge, RAC). Les pays matures ont un faible RAC, moins de 10% pour la France, environ 15% pour l’Allemagne et les États-Unis. Dans les pays émergents, il est plus élevé : de 35% environ pour la Chine, aux alentours de 50% pour le Mexique et l’Inde. L’accès à des soins innovants devient un luxe alors qu’il est considéré comme un droit dans les pays matures. Les dépenses de santé concernent principalement les classes aisées en Chine ou en Inde. Les marques y sont des garanties de qualité, notamment pour les génériques. Les médicaments commercialisés sont avant tout des antidouleurs, antibiotiques sur les marchés émergents, alors que ce sont des anticancéreux, antidiabétiques et auto-immuns sur les marchés matures.

 

Dix pays sont à fort potentiel, « Pharmerging » selon IMS Health. C’est le cas de la Chine en catégorie 1 (50 Md$ supplémentaires en cinq ans), de la Russie, du Brésil, de l’Inde en catégo- rie 2 (20 Md$ d’ici cinq ans), et enfin du Mexique, de la Pologne, de l’Algérie, de l’Afrique du Sud, de l’Arabie Saoudite et de la Turquie (1 Md$ minimum d’ici cinq ans) en catégorie 3. « En 2019, les parts de marché de la Chine (14%) seront aussi élevées que celles des cinq Européens réunis et le double de celles des BRICS réunis (7%) », relève Dominique Perrot. L’IMS Health se base sur une étude IMS Market Prognosis, d’avril 2015, pour comparer le Top 20 des plus grands marchés pour la santé. L’évolution est suivie par paliers de 2011 à 2014 et à 2019. Grand vainqueur, la Chine est passée du troisième rang en 2011 au deuxième en 2014 et s’y maintient en 2019, prenant la place du Japon, juste derrière les États-Unis. L’Allemagne reste en quatrième position. En revanche, la France, jusque-là en cinquième position en 2014, cède la place au Brésil qui, de 2011 à 2019, aura gagné cinq rangs.

Agnès Feuardant